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Parlons peu mais … Parlons bien !
Nous allons enfin pouvoir vous parler de notre projet ! Nous attendions d’avoir les premiers rendez-vous pour vous dévoiler le sujet. Ceux-ci enfin planifiés, laissez nous vous conter notre histoire :
Nous venons tous deux de petites bourgades éloignées des grandes métropoles (nos sabots restent à portée de mains). Et quand nous sommes arrivés à Nice pour nos études, plusieurs choses nous ont sautées aux yeux, alors oui, voir la mer et les palmiers tous les jours, c’est beau et bien, mais très vite c’est un autre constat qui s’est imposé à nous.
Les sans-abris, la mendicité, les prostitués, les gens qui font les poubelles, en somme une précarité qui semble démesurée par rapport à l’exubérance de la ville de Nice.
A Nice, il y a des casinos, des hôtels et magasins de luxe, la Promenade des Anglais… Beaucoup de richesses sont concentrées, montrées et surtout revendiquées dans un périmètre pas si grand que ça.
Mais, quand vous vous baladez, vos yeux sont vites stoppés çà et là par ces dames pas très très habillées, par ces hommes mal fagotés et assis nonchalamment sur les bancs en bord de mer. Parce que Nice c’est ça aussi, ces gens qui sont là et qu’on ne veut plus voir, parce qu’ils sont nombreux et partout. Ces gens, ces sans-abris, ces SDF font partie du décor chichement entretenu. On a fini par banaliser la précarité en n’y prêtant plus attention.
La volonté de notre projet réside ici : Nous souhaitons comprendre cet écart entre une ville apparemment aisée et un nombre visible de sans-abris. Nous voulons comprendre et apporter une réponse construite, sincère et honnête. Savoir si cet écart est réel, si les sans-abris sont nombreux et voués à eux-mêmes.
Ou, si cette apparence est elle-même une apparence, c’est-à-dire que les sans-abris sont pris en charge par la collectivité. Et enfin, savoir si cette prise en charge est sincère ou intéressée ? (Par exemple, en période du Festival International du Film à Cannes, l’image de la ville est lissée, en l’espace de deux semaines, les gens ne répondant pas aux canons du Festival sont mis à l’écart.)
Pour avoir ces réponses, nous allons commencer par interroger les bénévoles qui travaillent en contact direct avec les Sans-Abris, par le biais de questionnaires. Nous souhaitons recueillir leurs avis, leurs regards sur la situation des choses à Nice.
Après les bénévoles, nous interrogerons les sans-abris. On veut leur donner la parole, car ce sont eux le sujet de notre projet. Avec les questionnaires, on va remettre des identités sur ces bras tendus dans la rue, vous faire partager leur histoire. On ne veut être que leur porte-parole.
Nous allons les interroger pour connaître leur vie à Nice. Quelles sont les conditions, les difficultés qu’ils ont pu traverser, ou au contraire des preuves d’humanité des passants. On n’attend pas de résultats, sinon celui d’être étonné par ce partage.
Le débouché du travail, de ces interviews, sera une exposition de portraits et de témoignages. Aujourd’hui avec les premiers rendez-vous, on vient de poser la première pierre du projet que l’on construira avec vous par procuration.
Le stage vient officiellement de commencer. On ne peut être plus ravi que nous à cette heure. Le projet est lancé. Nous n’avons qu’une seule hâte, revenir sur le blog pour vous faire partager les premiers résultats !
Bye !
Amandine et Vivien !